MAUVAISES UTILISATIONS DU TERME PROCRASTINATION

J’observe de plus en plus des mauvaises utilisations du terme procrastination. Il faut dire qu’il est devenu à la mode depuis quelques années alors que cette tendance existe depuis la nuit des temps. De ce fait, on s’en empare et on le glisse dans n’importe quel contexte. Il est donc temps de lui redonner sa place.

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Mauvaises utilisations du terme procrastination

Vous rentrez d’une journée de travail, vous vous installez devant la télé : vous procrastinez.
Après avoir exécuté toutes vos tâches de la journée, vous scrollez sur votre smartphone : vous êtes atteint(e) de procrastination.
À la suite d’une bonne séance de sport, vous vous reposez un moment sur votre canapé : voilà que vous procrastinez à nouveau.
Dans la circulation, le feu passe au vert, vous démarrez au bout de 3 secondes : vous êtes vraiment un procrastinateur !

Vous l’avez compris, même si parfois ce jugement est employé sur le ton de l’humour, cela ne correspond pas à de la procrastination. Cette tendance est de repousser volontairement des tâches, malgré les conséquences qui tomberont comme un couperet. Ce n’est donc pas de l’oisiveté, de la flemmardise ou du repos bien mérité. En un mot, il nous faut faire la différence.

Sortez de la culpabilité

Ces mauvaises utilisations du terme procrastination ajoutent une pression inutile. Si vous êtes touché(e) par ce mécanisme d’adaptation, les petits mots glissés, sans en avoir l’air, dans une discussion amplifient votre culpabilité. Ce stress et cette anxiété générés grossissent les ressentis, les émotions et les sentiments négatifs. Finalement, cela ne résout rien, et au contraire, vous en garderez un goût amer.

Je vous suggère de ne pas vous laisser enfermer par une étiquette et de prendre conscience que vous n’êtes pas qu’une procrastinatrice ou qu’un procrastinateur. Vous êtes, fort heureusement, bien plus que cela. En vous, d’autres parties vivent, vibrent, existent. C’est sur celles-ci que vous pouvez vous appuyer pour sortir du jugement et donner vie à votre self-control.

C’est pour cela que l’utilisation à tout va du mot procrastination est perturbante. Vous reposer, vous détendre, planifier du temps pour vous ou encore rêver sont des moments essentiels dans vos vies. La prochaine fois que quelqu’un vous dira que vous procrastinez, repensez à mes mots et prenez du recul.