Il désigne les croyances que vous avez sur votre capacité d’atteindre des buts ou de faire face à différentes situations. Ce sentiment d’efficacité personnelle constitue un point important de votre motivation à agir. Il est votre socle de persévérance.
- Le sentiment d’efficacité personnelle influence vos accomplissements et votre bien-être de plusieurs façons.
- Un fort sentiment d’efficacité amène à vous fixer de meilleurs buts, à faire plus d’efforts, à persévérer davantage et à mieux vous remettre des échecs.
- Au contraire, un faible sentiment d’efficacité est souvent un élément important de la dépression. (Source Psychomédia)
Exemple de sentiment d’efficacité personnelle
Nous sommes en août 2007, je décide de me lancer dans mon premier ultramarathon (765 km en courant). Je n’ai aucune expérience en la matière, mais au fond de moi j’y crois dur comme fer ! J’ai la conviction profonde que je détiens les capacités à le réaliser alors que dans mon entourage certains m’en dissuadent, n’y croient pas ou me disent que je n’y arriverai pas. Je courrai cette distance un an plus tard entre Sion et Paris.
Selon Albert Bandura, l’efficacité personnelle puise à quatre sources.
1. La maîtrise personnelle :
« C’est la principale source : les succès construisent une solide croyance d’efficacité personnelle tandis que les échecs la minent. Cependant, si vous disposez d’un bon sentiment d’efficacité, les revers et difficultés peuvent être bénéfiques. Ils vous enseignent que le succès nécessite généralement un effort soutenu. »
2. L’apprentissage social :
« Pour évaluer vos capacités, vous tirez aussi des conclusions de l’observation des actions réalisées par d’autres personnes. Ce sont les sujets dont les caractéristiques (âge, sexe, etc.) sont les plus proches des vôtres qui sont les plus susceptibles d’être une source d’information.
Par exemple, des enfants tirent un sentiment d’efficacité personnelle plus élevé s’ils observent d’autres enfants talentueux que s’ils voient des adultes manifester les mêmes aptitudes cognitives. »
Cet apprentissage est aussi appelé apprentissage vicariant. Il consiste donc à apprendre en observant les autres, sans avoir à expérimenter directement les actions et leurs conséquences.
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Origine :Le concept d’apprentissage vicariant est principalement associé à la théorie de l’apprentissage social d’Albert Bandura.
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Procédé :On observe quelqu’un exécuter un comportement, on analyse les conséquences positives ou négatives de ce comportement, puis on reproduit ce comportement (ou une variante) en espérant obtenir le même type de résultat.
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Rôle de l’observation :L’observation n’est pas passive ; elle est active et réfléchie, impliquant une analyse des situations, des acteurs et des conséquences.
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Conditions de l’apprentissage :L’apprentissage vicariant est plus efficace lorsque :
- Le modèle est perçu comme pertinent par l’observateur : Le modèle doit être considéré comme compétent, respectable ou attrayant.
- Les conséquences du comportement sont clairement visibles et positives : Si les résultats du comportement observé sont positifs, l’observateur est plus susceptible de l’imiter.
- Le contexte est favorable: L’apprentissage vicariant est plus susceptible de se produire dans des situations où l’imitation est encouragée ou perçue comme naturelle.
- Le modèle est perçu comme pertinent par l’observateur : Le modèle doit être considéré comme compétent, respectable ou attrayant.
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Exemples :
- En formation : Les employés peuvent apprendre des comportements spécifiques en observant les employés expérimentés.
- Dans les relations sociales : Les enfants peuvent apprendre les normes sociales en observant les adultes.
- Dans le domaine sportif : Un joueur peut observer un autre joueur et apprendre une nouvelle technique.
- En formation : Les employés peuvent apprendre des comportements spécifiques en observant les employés expérimentés.
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Distinction avec l’apprentissage direct :L’apprentissage vicariant se distingue de l’apprentissage direct, qui implique d’expérimenter directement les actions et leurs conséquences.

3. La persuasion par autrui :
« Il vous est plus facile de maintenir un sentiment d’efficacité, quand vous êtes confronté à des difficultés, si d’autres personnes expriment leur confiance dans vos capacités. Cependant, cet effet se manifeste surtout si vous avez déjà de bonnes raisons de croire que vous êtes performant.
Dans ce cas, les commentaires positifs de votre entourage peuvent vous aider à fournir les efforts nécessaires pour réussir. Par contre, susciter des croyances irréalistes de capacités personnelles peut conduire à l’échec. Cela discréditera le flatteur et sapera vos croyances en vos capacités. »
4. L’état physiologique et émotionnel :
« En évaluant vos capacités, vous vous basez en partie sur l’information transmise par votre état physiologique et émotionnel. Les indices que fournit votre corps sont particulièrement pertinents pour votre santé, vos activités physiques et la gestion de votre stress.
Les techniques qui permettent de réguler vos réactions émotionnelles élèvent les croyances en l’efficacité de la gestion du stress. Elles provoquent ainsi les améliorations de performance ». (Source Wikipédia)

Comment sentir son SEP ?
Ce sentiment d’efficacité personnelle (SEP) vous le ressentez fortement au fond de vous. Différent de la motivation et de la confiance en soi, c’est une conviction profonde de votre capacité à réussir vos objectifs et à vous engager dans l’action.
Vous êtes donc convaincu que vous avez les capacités de mener à bien vos projets sur le long terme. Par ailleurs, vous êtes certain de passer les obstacles et d’être capable de concevoir vous-même vos plans d’actions.
Face aux difficultés que vous rencontrerez, vous trouverez les solutions adéquates. D’une part, pour gérer vos émotions et vos pensées. D’autre part, pour adapter vos comportements.
Sans ce sentiment, cette croyance forte sur vous-même, vous baisserez les bras. De plus, vous douterez de vous pour produire des résultats positifs et satisfaisants.

Comment construire votre SEP ?
- La première étape est d’en prendre conscience. Dans notre cas, c’est la prise de conscience de ce manque.
- La seconde étape est de repenser à tout ce que vous avez réussi dans votre parcours de vie (mêmes les “petites réussites”). Notez, replongez-vous dans ces expériences et laissez remonter les bonnes sensations qui se présentent à vous. “Normalement” vous devriez avoir le sourire en y repensant…
- Troisième étape, mettre en place des actions faciles à atteindre pour faire apparaître ce sentiment et le renforcer petit-à-petit.
Nous décortiquons tout cela lors des séances de coaching. Ainsi, vous retrouvez ce goût de la persistance et l’envie puissante d’aller de l’avant !
Aimeriez-vous développer votre sentiment d’efficacité personnelle ?





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