Avez-vous déjà vécu cette situation ? Vous estimez le temps nécessaire pour réaliser une tâche, que ce soit pour écrire un rapport, préparer une présentation ou développer un logiciel. Vous vous accordez une marge de sécurité, conscient des imprévus. Pourtant, invariablement, vous vous retrouvez à courir après le chrono, stressé et dépassé par les échéances. C’est ce que Douglas Hofstadter, un informaticien et auteur américain, a théorisé sous le nom de loi de Hofstadter.
Qui est Douglas Hofstadter et quelle est cette loi ?
Douglas Hofstadter est un intellectuel américain connu pour ses travaux en informatique, en intelligence artificielle et en sciences cognitives. Il est l’auteur de plusieurs livres populaires, dont Gödel, Escher, Bach : Les tresses étranges de l’auto-référence.
La loi de Hofstadter, également appelée loi du glissement de planning, stipule que :
“Il faut toujours plus de temps que prévu, même en tenant compte de la loi de Hofstadter.”
En d’autres termes, cette loi met en évidence la difficulté, voire l’impossibilité, de prédire avec précision le temps nécessaire à la réalisation d’une tâche complexe. Elle est utile en prendre en compte en entreprise mais aussi à titre personnel.
Bien trop souvent dans le coaching ou le développement personnel il y a cette croyance que dès qu’un objectif est posé il est quasi atteint.
Pourtant, j’attire votre attention sur le fait, qu’il est essentiel de penser aux obstacles et comment concrètement pour ferez le premier pas. Je vous encourage à lire aussi cet article sur comment réussir vos objectifs avec DROP.
En quoi la loi de Hofstadter est-elle vraie ?
Plusieurs facteurs expliquent la véracité de cette loi :
- La sous-estimation des efforts : Nous avons tendance à sous-estimer le temps et les efforts nécessaires pour réaliser une tâche, surtout si elle est nouvelle ou complexe.
- Les imprévus : Il est impossible de prévoir tous les imprévus qui peuvent survenir pendant un projet, comme des problèmes techniques, des retards de livraison ou des changements de priorités.
- La loi de Murphy : “Tout ce qui peut mal se passer, mal se passera.” Cette loi, bien que non scientifique, reflète une partie de la réalité, n’est-ce pas ? Les problèmes ont une fâcheuse tendance à survenir au pire moment.
- La complexité croissante : Plus un projet est complexe, plus il est difficile d’en estimer la durée. En effet, les tâches s’imbriquent, les interdépendances se multiplient et les imprévus deviennent plus difficiles à gérer.
Quelles sont les conséquences de la loi de Hofstadter ?
Elles sont nombreuses et exercent une influence négative sur nous, les équipes et les entreprises :
- Stress et frustration : Le fait de se retrouver constamment en retard engendre du stress, de la frustration et une baisse de motivation.
- Mauvaise gestion du temps : La loi de Hofstadter conduit à une mauvaise gestion du temps, avec des conséquences néfastes sur la productivité et la qualité du travail.
- Échec des projets : Des retards importants peuvent compromettre la réussite d’un projet. De plus, ils entraînent des pertes financières et une dégradation de l’image de l’entreprise.
Comment limiter l’influence de cette loi ?
S’il est impossible d’y échapper complètement, il existe des stratégies pour mieux gérer le temps et limiter son influence.
- Décomposer les tâches en petits objectifs : Divisez les projets complexes en tâches plus petites et plus gérables. Cela vous permettra de mieux estimer le temps nécessaire à chaque étape et de suivre votre progression.
- Utiliser des outils de gestion de projet : De nombreux outils permettent de planifier, organiser et suivre les tâches. Ils vous aident à rester sur la bonne voie et à identifier les éventuels problèmes dès le départ.
- Prévoir des marges de sécurité : N’hésitez pas à surestimer le temps nécessaire à chaque tâche. Grâce à cette stratégie vous vous prémunissez contre les imprévus.
- Communiquer efficacement : Communiquez régulièrement avec votre équipe et vos supérieurs sur l’avancement du projet. Ainsi, vous anticiperez les problèmes et vous prendrez les mesures correctives nécessaires.
- Apprendre à dire non : Il est important de savoir refuser de prendre en charge des tâches supplémentaires. Quand vous n’avez pas le temps de les réaliser osez dire non. N’oubliez pas, quand je dis non, je me dis oui !
- Prendre des pauses : N’oubliez pas de prendre des pauses régulières pour vous reposer et vous détendre. Ces moments « off » ne sont pas des pertes de temps. Au contraire, ils vous permettent de recharger les batteries, rester concentré et productif.
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