Et si votre procrastination découlait d'un manque de sens ?

Vous vous demandez pourquoi certaines tâches vous paraissent insurmontables ? Pourquoi vos journées s’étirent sans relief ? Pourquoi l’envie s’effiloche dès que vous pensez à “ce qu’il faut faire” ? Et si le vrai problème, ce n’était pas votre manque d’organisation ou votre supposée paresse… mais un manque de sens profond ?

Ce malaise diffus, cette impression d’être à côté de sa vie, touche bien plus de personnes qu’on ne l’imagine. Il s’infiltre dans nos agendas, ralentit nos élans, et alimente une procrastination que ni la volonté ni les to-do lists ne parviennent à dompter.

Alors :

D’où vient ce manque de sens ?
Comment le repérer ?
Est-il grave ?
Et surtout, peut-on retrouver de l’élan, du plaisir et de l’énergie quand on se sent déconnecté ?

Je vous propose de plonger ensemble dans ce sujet aussi intime qu’universel.

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Le manque de sens : un mal qui épuise l’envie

Attention, le manque de sens n’est pas un simple “désintérêt passager”. C’est un sentiment profond que ce que l’on fait n’a pas de valeur, pas d’utilité, pas de cohérence avec qui l’on est. C’est ainsi que ce vide peut s’infiltrer dans toutes les sphères : travail, relations, objectifs, quotidien.

Comment les psys appellent-ils cela ?

Les psychologues parlent souvent de vide existentiel, de désengagement, ou encore de crise de sens. Le psychiatre Viktor Frankl, survivant des camps de concentration et fondateur de la logothérapie, a été l’un des premiers à conceptualiser ce besoin humain fondamental de donner un sens à sa vie. Il écrivait :

« Celui qui a un pourquoi peut supporter tous les comment. »

Aujourd’hui, on parle aussi de souffrance existentielle ou de syndrome de l’épuisement existentiel (à ne pas confondre avec le burn-out professionnel), pour décrire cet état où l’énergie s’effondre parce que l’âme n’est plus nourrie.

Les signes qui ne trompent pas

Comment reconnaître que vous (ou quelqu’un que vous accompagnez) manquez de sens dans ce que vous faites ?

Voici quelques indicateurs fréquents :

Une procrastination récurrente même sur des tâches simples.
Une impression d’ennui profond, voire de vide intérieur.
Une perte d’élan, de curiosité, d’enthousiasme.
Des questions existentielles qui reviennent sans cesse : “À quoi bon ? Pourquoi je fais tout ça ?”
Un désengagement progressif au travail, dans les relations, dans les projets.
Une fatigue morale qui ne s’explique pas uniquement par une surcharge.
Un repli sur soi, un désintérêt grandissant pour les autres ou pour le monde.

Un lien avec la dépression ?

Oui, et il n’est pas anodin. Le manque de sens peut être un facteur de vulnérabilité face à la dépression. Des études menées notamment par l’Université de l’Ohio (Steger, Frazier, Oishi) ont montré que le sentiment de sens dans la vie est un puissant facteur de protection psychologique.

Quand ce sens fait défaut, on peut glisser doucement vers :

une perte d’estime de soi,
une incapacité à se projeter,
un isolement émotionnel,
et une sensation persistante d’être « à côté de sa vie ».

Ce n’est pas une fatalité, mais c’est un signal d’alarme qu’il faut prendre au sérieux.

Doit-on donner du sens à tout ?

La réponse est nuancée. Non, tout n’a pas besoin d’avoir un sens profond ou métaphysique. Mais nous avons besoin de repères, de direction, de valeur dans ce que nous faisons. Nous avons besoin de sentir que nos actions contribuent à quelque chose de plus vaste que nous. Cela peut être :

un projet de vie,
une cause,
une contribution,
un idéal,
ou simplement l’envie d’être en accord avec ses valeurs.

C’est ce sens personnel qui donne de la cohérence à notre quotidien. Et devinez quoi ? Quand on le trouve, les tâches prennent une nouvelle couleur. On arrête de procrastiner non pas parce qu’on est “motivé”, mais parce qu’on incarne ce que l’on fait.

Le lien intime entre procrastination et manque de sens

Procrastiner, c’est souvent fuir une tâche. Mais on ne fuit pas toujours par paresse. On fuit aussi ce qui ne résonne pas, ce qui ne fait pas vibrer, ce qui semble vide ou absurde.
Vous avez mieux à faire que de faire ce qui ne vous parle pas.

Si vous avez déjà reporté une tâche mille fois, sans vraiment savoir pourquoi, demandez-vous :

👉 Est-ce que cette tâche a du sens pour moi ?
👉 Est-ce que je comprends à quoi elle sert ?
👉 Est-ce qu’elle me rapproche de ce qui compte pour moi ?

Souvent, la réponse est non. Et dans ce cas, ce n’est pas une question d’organisation. C’est une question de reconnexion.

Les solutions pour redonner du sens

Heureusement, redonner du sens, ça s’apprend. Ça se cultive. Et ça peut transformer radicalement la façon dont vous avancez dans votre vie.

1. Revenir à vos valeurs fondamentales

Prenez le temps d’explorer ce qui compte vraiment pour vous. Liberté ? Justice ? Créativité ? Transmission ? Connexion ? Vos valeurs sont votre boussole. Ce sont elles qui donnent du sens à vos actions.

Une tâche alignée avec vos valeurs ne pèse pas, elle élève.

2. Poser un cadre narratif à votre vie

Racontez-vous une histoire dans laquelle vous endossez un rôle. Pas un rôle parfait, mais un rôle choisi. Vous êtes là pour quoi ? Pour qui ? Qu’est-ce que vous avez envie d’apporter ? Quelle trace souhaitez-vous laisser ?

3. Rechercher l’utilité concrète

Parfois, une tâche n’a pas de sens en elle-même, mais elle en a par ce qu’elle permet. Un tableau Excel peut sembler ennuyeux… mais s’il vous aide à lancer un projet qui vous tient à cœur, il devient un levier.

4. S’entourer de personnes qui vibrent

Le manque de sens est contagieux. Mais la passion aussi. Fréquentez des personnes qui aiment ce qu’elles font. Cela vous rappelle que c’est possible. Cela vous tire vers le haut.

5. Travailler ensemble

Un regard extérieur bienveillant, une oreille attentive, des questions puissantes… Voilà ce qui peut faire toute la différence. Parfois, il suffit d’une conversation pour que tout s’éclaire. C’est ce que je propose à travers mes accompagnements, avec une séance contact OFFERTE de 15 minutes pour faire un point.

Ce que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui

Notez ce qui vous donne de l’énergie, chaque jour, même un détail.
Tenez un journal du sens : chaque soir, demandez-vous “Qu’est-ce qui avait du sens pour moi aujourd’hui ?”
Dites non à ce qui vous vide.
Réduisez les tâches mécaniques ou déléguez ce qui ne vous correspond pas.
Reconnectez-vous à votre pourquoi avant chaque tâche : “Pourquoi est-ce que je fais ça ?”
Faites de la place pour ce qui compte : lire, créer, transmettre, écouter, aimer.

Et si le sens était la clé pour avancer ?

Ne plus procrastiner, ce n’est pas simplement mieux s’organiser. C’est réapprendre à vibrer. C’est remettre du feu sous les actions, du relief dans les journées, de la direction dans votre vie.
Et cela commence par une décision : celle de ne plus avancer par défaut, mais par dessein.

Car non, vous n’êtes pas “trop dispersé”, “pas assez motivé”, “un peu feignant”.
Vous êtes juste quelqu’un qui aspire à vivre une vie qui a du sens. Et ça, c’est noble. C’est puissant. C’est transformateur.

Quand ce que vous faites a du sens, vous n’avez plus besoin de motivation. Vous avancez porté par l’évidence.

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