Il n’y a pas d’échec seulement du feedback ? L’échec ne serait qu’un mot, utilisé comme ça ? C’est un tremplin ?
Arrêtons de banaliser l’échec !
Il me semble qu’à l’heure actuelle, période durant laquelle tout doit être traité en positif, nous balayons un peu vite la profondeur du ressenti de celui qui en vit un. Nous en sommes arrivés à un point que nous en avons apparemment oublié la définition. Dire qu’il existe vous fait craindre les plus vives remontrances : “Comment oses-tu croire que l’échec existe ?! Franchement tu ne vois que le négatif !”
J’aimerais tout d’abord faire la différence entre les mots échec, erreur et souci
Échec : Résultat négatif d’une tentative, d’une entreprise, manque de réussite ; défaite, insuccès, revers…
Erreur : Acte de se tromper, comportement inconsidéré, maladroit, regrettable, faute…
Souci : préoccupation qui trouble, qui inquiète…
Mon courage d’opinion
Quand je lis sur le web ces exemples de phrases : “Quand j’ai lancé ma newsletter je n’avais que 30 abonnés, je le vivais comme un échec”. Ou “au lieu de courir 10 km ce matin, je n’en ai couru que 9, c’était un échec dans mon entraînement”. Je crois que nous sommes tombés sur la tête ! Ce ne sont pas des exemples d’échecs, ce sont des soucis.
Le mot échec est banalisé et c’est bien triste. Allez dire à un chef d’entreprise qui a fait faillite car il s’est planté dans la vente de ses produits que ce qu’il vit n’est pas un échec ! Bien sûr qu’il pourra en tirer une leçon (ou pas). Mais ce que cet homme vivra ne sera pas un petit souci de newsletter.
Un échec peut pousser des personnes à la dépression, à ne plus trouver la motivation, à se recroqueviller et dans certains cas à mettre fin à leurs jours. La manière de vivre une défaite est très personnelle certes et dans certains cas elle peut être dramatique.
Lors d’une faillite d’entreprise, d’un objectif de vie pas atteint, d’une séparation de couple, de dossiers politiques ou écologiques qui sont rejetés… celles et ceux qui vivent ces évènements vont devoir passer par une première phase extrêmement douloureuse. C’est là où je veux en venir : ne balayons pas trop vite, comme si de rien n’était, les émotions et les questionnements qui apparaissent.
Échec que vit un proche, que faire ?
Si cela arrive à un de vos proches, amis, collègues, soyez de bonne écoute, sans jugement, sans vouloir trouver une solution immédiate ou en minimisant cette expérience. Laissez-le “se dire”, raconter ce qu’il vit, ce qu’il ressent face à ce qu’il considère comme un échec. Laissez-le pleurer s’il faut. Ce travail sur soi est important afin d’évacuer la douleur ressentie. Cette période sera plus ou moins longue. Il est donc essentiel de se connecter à ce qui se passe vraiment, de laisser agir les émotions avant de reprendre le contrôle.
Plus tard, il sera temps de remonter la pente avec de nouvelles stratégies, de la motivation, de l’engouement et de la pertinence dans les choix à effectuer.
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