Route rétroviseur

Quels sont les aspects psychologiques qui se cachent derrière la procrastination ? Quelles sont les différentes causes et leurs effets ?


Les peurs derrière la procrastination

Peur de l’échec

C’est la plus connue ou en tout cas celle à qui nous pensons spontanément. Elle joue un rôle dans la tendance à repousser les tâches au lendemain. “J’ai peur d’échouer alors autant ne pas prendre le risque

Peur du succès

En réussissant – par exemple en créant une entreprise à succès – un procrastinateur peut s’imaginer dépassé par les événements, ne pas assumer de nouvelles responsabilités, avoir la crainte de ne pas assurer financièrement pour sortir les salaires… S’il ne débloque pas ce frein alors il ne s’engage pas et remet ses projets à plus tard.

Peur de perdre son autonomie

Plus subtile, cette peur de perdre son autonomie pourrait être mise en relation avec l’esprit “révolutionnaire”. Dans ce cas, le procrastinateur est plutôt une personnalité contestataire qui souhaite garder sa liberté d’agir. En procrastinant il maintient sa liberté de penser et d’action.

Peur de la séparation

On n’y pense moins, pourtant je l’ai observée souvent avec mes client(e)s. En ne réalisant pas les tâches qu’il a à réaliser, le procrastinateur sera à un moment ou un autre épaulé par quelqu’un (ami(e), proche, collègue, supérieur…). C’est une manière de garder le lien avec l’autre et les autres : “Je ne fais pas, on s’occupe de moi, je maintien le lien“.

Valeurs et croyances parentales

La relation avec les parents est importante dans nos vies. Ce qu’ils nous ont transmis (consciemment ou non) influence nos actions, nos modes de pensées, notre manière d’aborder le monde etc. Voici des exemples de fonctionnement des parents et comment la procrastination se manifeste chez l’enfant, l’adolescent et plus tard chez l’adulte.

La pression des parents :

Être au top niveau, gagner, être le/la meilleur(e), la perfection.

La procrastination pour l’enfant lui permet d’éliminer la peur de l’échec.

Le doute émis par les parents :

Marque le manque de capacité de l’enfant (“tu n’es pas capable”).

Dans ce cas, la procrastiner évite les challenges (manque de confiance en soi).

Le contrôle, derrière la procrastination :

Prises des décisions pour l’enfant, les parents décident et font à sa place.

La procrastination, là, justifie le fait de se rebeller (sans trop s’exposer).

L’attachement :

Les parents jouent le rôle de sauveur.

L’enfant (puis l’adulte) va repousser les choses à faire afin de garder le lien. Cet attachement à la famille (dépendance) se vivra aussi dans la relation avec les autres.

La distance parentale :

Pas de liens émotionnels. Sentiments pas/peu exprimés.

Cette fois, procrastiner garde les autres à bonne distance. S’impliquer est donc un risque émotionnel car je ne sais pas quoi faire ou comment faire avec les émotions.

Autres aspects qui se cachent derrière la procrastination

Anxiété :

L’inquiétude, floue, de ce qui peut éventuellement arriver, au lieu de motiver le passage à l’action va vous bloquer.

Estime de soi :

Êtes-vous à votre place ? Avez-vous de la valeur ? Vous aimez-vous ? Quel regard portez-vous sur vous ? L’estime de soi (haute/basse, stable/instable) est l’évaluation de votre propre valeur. Elle peut booster votre anti-procrastination ou contraire vous faire douter et ne pas oser passer à l’action.

Confiance en soi :

La confiance en soi est en quelque sorte le côté visible de l’estime de soi. En cela, elle se traduit dans les actes. Passez à l’action est vous ferez grandir votre confiance en vous (et pas le contraire).

Ennui / Motivation :

C’est le sujet qui est au centre de l’action. Sans motivation il ne se passe pas grand-chose. C’est un thème extrêmement vaste et complexe. Cela dit, il est clair que si votre motivation vous fait défaut, vous serez plus apte à procrastiner.

La fatigue derrière la procrastination :

Il parait évident qu’après une mauvaise nuit ou si vous êtes atteint de fatigue chronique, il vous sera plus difficile d’assumer toutes vos tâches. Prenez soin de votre énergie, de votre sommeil et de vos moments de récupérations (repos).

Formation :

Pour réaliser certains travaux, vous avez peut-être besoin d’un coup de pouce et/ou d’une formation supplémentaire. Construire un mur n’est pas évident pour tout le monde. Remplir un document administratif peut devenir un véritable casse-tête. Un nouveau logiciel demande de l’adaptation et parfois de nouveaux savoir-faire… Sans formations appropriées il est facile de baisser les bras et de repousser les travaux à effectuer.

Concentration :

Se concentrer sur une tâche spécifique et garder le cap est bien plus compliqué qu’il n’y parait. Notre cerveau est ainsi fait et nos dizaines de milliers de pensées par jour doivent être mises en pause. Apprenez à vous concentrer, à focaliser sur une tâche à la fois et vous gagnerez en efficacité.

Évaluation du temps :

C‘est un des gros obstacles chez les procrastinatrices et procrastinateurs ! Je vous invite donc à chronométrer vos temps de déplacements, à noter combien de temps cela vous prend à répondre à vos mails ou encore combien d’heures vous passez sur les réseaux sociaux. Cette étude minutieuse vous aidera à mieux évaluer le temps pour agir.

Self-control :

Travailler durant nos séances de coaching, il deviendra votre meilleur allié pour une meilleure discipline dans vos journées.

Sens :

Quel sens donnez-vous à votre travail ? À vos activités ? À vos travaux ? Le sens (le pourquoi, le why) ainsi que la valeur que nous donnez à vos tâches sont deux aspects fondamentaux pour passer de la procrastination à l’action !

Vous souhaitez faire les choses dans les temps et sans stresser ?

Votre tendance à remettre au lendemain n’est plus tenable ?

Vos collègues vous font remarquer que ce n’est plus possible de continuer comme ça ?


0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *