Quand on procrastine on passe à côté de la vie. C’est ce que me disait une cliente à la fin d’une séance. Il y a peut-être des touches de réflexions à apporter à cette affirmation.


Quand on procrastine on passe à côté de la vie

Cette phrase est très parlante. Elle pourrait en tout cas l’être pour les procrastinatrices et procrastinateurs que j’accompagne. Certes, pour certains (surtout pour ceux qui ne cernent pas la souffrance qui se cache derrière cette tendance), cette citation de ma cliente ne les touche certainement pas.

En revanche, si vous procrastinez, alors vous l’avez remarqué. En repoussant sans cesse les tâches, le stress s’installe, un certain malaise grandit, on se replie sur soi, le moral peut en prendre un coup, les relations peuvent être affectées… et on s’engage de moins en moins dans des activités importantes. Au contraire, la tendance sera de se concentrer sur des choses plus banales voire ayant moins d’intérêt. Mais au moins, dans ce dernier cas, on ne prend pas de risques, on ne mobilise pas trop de force ni de temps… Et dans les pires des cas, on passe à côté de la vie en ne s’engageant pas dans l’action.

Vous pensez que c’est un cliché ?

Cela vous semble un peu trop cliché ? Pourtant, je peux vous affirmer en tenant compte de mon vécu et de mon expérience en tant que coach, que les traits ne sont pas grossis. Il y a beaucoup d’angoisse, de stress et d’anxiété car la procrastination trouve ses fondations dans plusieurs aspects psychologiques dont les peurs, la perfection, la compétition, le manque d’estime de soi ou de confiance, l’histoire familiale… Ce n’est pas juste “une paresseuse ou un paresseux”. Dans la plupart des cas, il y a une personne en souffrance.

Sur votre lieu de travail, je vous suggère de parler très franchement des soucis que peuvent apporter les procrastinateurs :

  • Clients mécontents du peu de suivi
  • Collègues qui sauvent les retards
  • Dossiers jamais rendus dans les temps
  • Dysfonctionnements au sein d’un service

Il en est de même dans la vie privée. Les proches peuvent “péter les plombs” aux côtés d’une personne procrastinatrice.

Il y a donc tout intérêt à traiter les symptômes et les causes pour avancer plus sereinement, en profitant des bons moments, en sachant anticiper, en comprenant ses peurs, en réévaluant son rapport au temps, en se formant mieux, en osant demander de l’aide, en participant activement à son propre changement de comportements etc.

Quand on procrastine

… on passe à côté de la vie, ou en tout cas, à côté d’une partie de la vie. Celle qui nous incite à bouger, à être en mouvement, à se challenger, à apprendre, à explorer, à évoluer.

Malgré tout, vous avez le choix et toutes les capacités en vous pour reprendre la gestion de votre vie. Vous avez donc la possibilité de gagner en liberté car cette tendance à repousser est une prison pour bon nombre de procrastinateurs. Pour repousser ces limites contraignantes, vous pouvez agir en jalonnant différemment votre parcours vers l’action. Ce choix dépendant de vous, il vaut le coup d’être pris pour plus de bien-être dans votre quotidien.


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