La procrastination, ce retard chronique à agir malgré la conscience des conséquences négatives, est bien plus qu’un simple manque d’organisation. C’est un symptôme complexe aux causes multiples. C’est précisément là que la méthode Ishikawa entre en jeu. Connue aussi sous le nom de « diagramme de causes et effets » ou « diagramme en arêtes de poisson », cette approche permet de visualiser clairement les raisons profondes d’un problème pour mieux le résoudre. Et contre la procrastination, c’est une alliée précieuse.
Cette fois-ci, je vous propose d’explorer l’histoire de cette technique, pourquoi et comment l’utiliser pour gérer la procrastination, seul ou en équipe, et en quoi elle peut changer votre quotidien.
Les origines de la méthode Ishikawa
La stratégie Ishikawa a été développée dans les années 1960 par Kaoru Ishikawa, un ingénieur chimiste japonais spécialisé dans le contrôle qualité. À l’époque, il travaillait pour l’entreprise Kawasaki Steel et cherchait un moyen de structurer l’analyse des problèmes pour améliorer les processus industriels. Le diagramme qu’il conçoit alors permet d’identifier toutes les causes potentielles d’un effet donné (souvent un défaut ou une anomalie), en les répartissant dans des catégories précises.
Le dessin évoque une arête de poisson, avec la tête représentant le problème et les arêtes principales les grandes familles de causes : méthode, main-d’œuvre, machine, matière, milieu, mesure. Ce modèle s’est ensuite largement diffusé en entreprise, notamment grâce aux démarches qualité (ISO, Six Sigma…).
Mais aujourd’hui, la méthode Ishikawa dépasse largement le cadre industriel. Elle est devenue un outil de réflexion puissant en développement personnel et en coaching, notamment pour comprendre les racines profondes de comportements tels que la procrastination.
Pourquoi utiliser la méthode Ishikawa pour gérer la procrastination ?
Utiliser la tactique Ishikawa pour gérer la procrastination, c’est passer d’un sentiment d’impuissance à une vision claire. Car trop souvent, les personnes qui procrastinent se jugent durement : « Je suis nul », « Je manque de volonté », « Je suis trop dispersé ». Mais ces jugements ne sont pas des explications. Ce ne sont pas non plus des solutions.
Le diagramme d’Ishikawa permet de sortir de la culpabilité en objectivant les causes. Il invite à une analyse fine, structurée, non émotionnelle, du problème. Plutôt que de rester dans le flou (« je n’arrive pas à m’y mettre »), il permet d’explorer différentes pistes : est-ce un problème d’environnement de travail ? De gestion du temps ? De peur du jugement ? De perfectionnisme ?
En visualisant ces causes, on peut commencer à les traiter, une par une. C’est là que la magie opère : le simple fait de cartographier les raisons de sa procrastination crée un soulagement, une clarté, une énergie nouvelle.

Comment se servir de la méthode Ishikawa quand on procrastine ?
Utiliser la méthode Ishikawa quand on procrastine, c’est à la fois simple et puissant. Voici une démarche en cinq étapes pour vous approprier l’outil :
1. Formulez le problème
Commencez par une phrase claire : « Je n’arrive pas à avancer sur [projet/tâche] ». C’est votre effet ou votre « tête de poisson ». Par exemple : « Je n’arrive pas à rédiger mon mémoire » ou « Je repousse sans cesse la création de mon site internet ».
2. Dessinez la colonne vertébrale
Tracez une ligne horizontale avec votre problème à l’extrémité droite. C’est la structure de base de votre diagramme.
3. Identifiez les grandes familles de causes
Adaptez les catégories traditionnelles à votre vie personnelle. Voici une proposition pour la procrastination :
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Émotions (peur de l’échec, anxiété, doute…)
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Motivation (manque d’intérêt, objectif flou…)
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Organisation (manque de planification, tâches mal découpées…)
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Environnement (bruits, sollicitations, interruptions…)
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Habitudes (scrolling, distractions numériques…)
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Contexte social (pression, absence de soutien, peur du jugement…)
Tracez ces six arêtes principales.
4. Remplissez les causes secondaires
Pour chaque catégorie, notez les éléments concrets. Par exemple, sous « Organisation », vous pourriez écrire : « Je ne sais pas par où commencer », « Mes to-do lists sont trop vagues », etc.
5. Analysez et agissez
Une fois le diagramme rempli, observez : où y a-t-il le plus de causes ? Qu’est-ce qui est à votre portée immédiatement ? Qu’est-ce qui demande de l’aide ? Transformez ces constats en actions. Par exemple : découper la tâche, clarifier l’objectif, changer de lieu de travail, demander un accompagnement.
Utiliser la formule Ishikawa en équipe pour dompter la procrastination
La méthode Ishikawa est également redoutablement efficace en groupe. Dans une entreprise, une association, une fondation ou un club, la procrastination peut s’installer de manière collective : projets repoussés, décisions reportées, réunions inefficaces, manque d’élan. Et souvent, les mêmes causes se répètent sans être nommées.
Organiser un atelier d’analyse avec le diagramme d’Ishikawa permet :
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De poser un problème sans accusation
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D’impliquer tous les membres dans la recherche de causes
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D’apporter des regards croisés (ce que l’un voit, l’autre ne l’a pas vu)
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De transformer les non-dits en actions concrètes
C’est aussi un excellent outil de cohésion. Chaque voix compte. Chacun peut contribuer. Et ensemble, on construit une stratégie commune pour sortir de l’inertie.
En tant que coach, j’utilise fréquemment cette technique lors d’interventions en entreprise. Elle permet de responsabiliser sans culpabiliser, de mobiliser les énergies, de redonner de la clarté. C’est l’une des méthodes les plus puissantes pour remettre du mouvement là où tout semble figé.
Comment la méthode Ishikawa aide au quotidien contre la procrastination
Dans la vie de tous les jours, utiliser la méthode Ishikawa pour gérer la procrastination, c’est gagner en autonomie, en lucidité et en sérénité. Voici quelques bénéfices concrets :
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Clarté mentale : poser les causes à plat, c’est sortir du flou mental
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Réduction du stress : moins de ruminations, plus de solutions
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Reprise de pouvoir : on se sent acteur, non victime
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Prise de conscience : certains freins sont inconscients, le diagramme les rend visibles
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Prévention : en comprenant ses schémas, on évite de retomber dedans
Et surtout, il s’agit d’une méthode réutilisable à l’infini. Que ce soit pour avancer sur une tâche administrative, un projet personnel ou professionnel, ou même sur des choix de vie plus profonds, le diagramme d’Ishikawa devient un compagnon fidèle. Il ne juge pas. Il éclaire. Il structure. Il libère.
Une façon concrète de mettre en mouvement votre vie
Dans mon accompagnement anti-procrastination, j’intègre régulièrement cette méthode. Parce que je crois profondément que comprendre précède le changement. Et que derrière chaque report, chaque délai, chaque inertie, il y a une bonne raison… qu’il est urgent d’identifier.
Ainsi, utiliser la méthode Ishikawa pour gérer la procrastination, c’est s’offrir un miroir sans complaisance mais sans jugement. C’est faire de la clarté un levier d’action. C’est cesser de se battre contre soi-même et commencer à s’écouter vraiment.
Vous avez mieux à faire que de subir vos blocages, n’est-ce pas ?
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